Etude d’une oeuvre de George Rousse

 

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Georges Rousse, Irréel, Genève, 2003. Photographie. Courtesy La Maison européenne de la photographie. © Georges Rousse.

IRREEL est une installation de George Rousse réalisée en 2003 à Genève. George Rousse est un artiste plasticien complet : à la fois peintre, photographe, sculpteur, et architecte d’intérieur. Il crée ses propres opportunités photographiques en réalisant de A à Z ses oeuvres. Ces oeuvres se bases sur une illusion d’optique appelée anamorphose. Nous pouvons développer trois points à ce propos : il s’agira de commenter le rôle du support architecturale dans l’oeuvre anamorphosé et de la réflexion sur l’illusion qui découle de cette oeuvre. Nous allons utiliser notamment le site de George Rousse : http://www.georgesrousse.com/archives/article/georges-rousse/ écrit par des commerçants-galeristes afin de présenter l’artiste et son travail.

Son principal matériau de travail est l’espace. Il accorde une importance toute particulière au lieu. Il investit plutôt les lieux désaffectés, en voie de disparition, presque insolites. Au sein même de ce bâtiment, il choisit un endroit précis dont il a juger la lumière et l’espace intéressant à exploiter. «Je ne suis pas intéressé, dit Georges Rousse dans un entretien, par l’idée de créer un effet visuel, une combinaison d’effets qui n’est pas un travail d’artiste. Pour moi, le travail d’artiste, c’est utiliser l’espace. J’interviens en le divisant en fonction de problèmes spécifiques à la lumière, ou à la peinture, ou à la photographie». En effet, l’artiste affirme que ce n’est pas l’illusion en elle même qui l’intéresse mais de se rendre maître de l’espace. Il défit l’espace par la réalisation perspective de l’anamorphose.

Le fil conducteur de ses oeuvres est une réflexion sur ce qui fait partie de la réalité et ce qui appartient à l’illusion. Dans cette oeuvre, l’auteur joue sur le paradoxe de l’illusion.

L’artiste photographie-t-il donc l’Irréel ou le mot « irréel »?

Par l’illusion, l’artiste parvient à créer un second espace. Il joue avec l’espace en réalisant une anamorphose dans le sens contraire de la perspective de l’architecture. En effet, le mot nous apparaît de façon frontale mais les dalles au sol, ainsi que les murs, nous indique une toute autre perspective. L’architecture ne sert pas uniquement de support à l’illusion; elle en fait partie. George Rousse ne cherche pas à dissimuler l’architecture. Les peintres du XVIe siècle dissimulent la surface plane de la toile pour peindre leur illusion, tandis que George Rousse inclus les structures du bâtiment dans son œuvre. le coté irréel et insolite de cette œuvre en est exaltée car le mot apparait comme flottant dans l’air, indépendant de tout support. Le fort contaste entre le blanc craie de la pierre et le rouge sang du mot « irréel » accentue cet effet. L’artiste réussi à créer un espace dans un espace à partir de l’espace.

C’est à ce moment que la question du point de vue intervient. La question du point de vue est fondamental chez George Rousse : « Le travail de Georges Rousse repose sur cette question centrale du point de vue puisque systématiquement un point de vue unique. D’un endroit précis et seulement de là, pourra être perçue une forme géométrique ; en se déplaçant, cette forme ne serait plus du tout visible. » C’est grâce à la photo de l’artiste que nous avons accès à cette oeuvre. Il nous donne sont point de vue. Cependant, si nous nous trouvions dans cet endroit à Genève, nous aurions d’autres points de vue. Ces autres points de vues nous révèle la réalité de l’anamorphose: c’est un ensemble d’aplat rouge déformés et répartis sur différentes surfaces de l’architecture. Ces aplats abstraits prennent du sens lorsque nous regardons du point de vue de l’auteur. Le regard de l’artiste et celui du spectateur est donc questionner.  « Le spectateur s’interroge systématiquement et finit même par croire qu’il est confronté à un espace imaginaire conçu par retouche numérique » nous rapporte l’article « George rousse », sur le site : http://lewebpedagogique.com/histoiredesartsduhamel/files/2012/05/Georges-Rousse-fiche-HIDA-élève-à-imprimer-au-collège.pdf . Nous ne savons plus distinguer la réalité de l’illusion.  le mot « irréel », apparait comme un aveu de la part de l’artiste. Il avoue que sa propre oeuvre n’est pas réelle. L’artiste joue sur le paradoxe de l’illusion qu’incarne l’anamorphose.

Ainsi nous avons choisi cette œuvre car nous pensons qu’elle est très représentative du travail de l’artiste sur la question de l’illusion et qu’elle nous permet de montrer que le regard de l’artiste et du spectateur est primordial dans l’art.

 

 

 


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